Le granite rose que vous voyez aujourd’hui s’est formé il y a 300 millions d’années, durant l’ère primaire, lors de la montée de la chaîne hercynienne.

A cette époque là, le granite rose n’existait pas encore. Il était en effet enfoui sous une chaîne de montagne. Le schéma ci-dessous montre le magma qui remonte en formant une chambre magmatique située à 5 kilomètres de profondeur. Après l’érosion quasi complète de la chaîne hercynienne, c’est au tour du granite rose d’être érodé par le vent, le gel et le ruissellement. C’est cet ensemble d’éléments naturels qui ont formé la superbe côte que l’on connaît maintenant.

La cartographie précise du complexe de Ploumanac’h, livrée en 1976 par Michel Barrière, montre une remarquable disposition des différents ensembles lithologiques en auréoles concentriques. Constituées de l’intrusion successive de trois corps magmatiques, elles réalisent ce que l’on nomme un « complexe centré », à l’image de ceux qui existent dans quelques régions du monde.

L’auréole la plus externe, au contact des roches plus anciennes, est occupée par les fameux granites roses dont le faciès le plus classique, rouge vif, à grain plurimillimétrique, est qualifié de type « la Clarté ». La couleur rose de ce granite est due en grande partie à la présence d’oxyde de fer (hématite) dans le réseau cristallin du feldspath alcalin.

La première qualité du granit est sa résistance aux intempéries et donc au temps. Ceci tient à sa composition : des cristaux de quartz plus durs que l’acier, des cristaux de feldspath très durs également et un peu de mica. Tous ces cristaux se sont assemblés pour former une roche qui a l’aspect « grain », en latin « granum » d’où le nom de granit. Si la géologie de la côte de granit rosevous intéresse, je vous conseille fortement de lire la page consacrée à la cote de granit rose sur le site de la Société Géologique et Minéralogique de Bretagne.